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Ocho Y Media
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22 février 2006

Radio Chango

Quelle heure est-il sur la planeta Paris ?
Huit heure et demi...
Quelle heure est-il sur la planeta Cali ?
Huit heure et demi...
En espagnol ? la Ocho y media...


Je me souviens assez bien de ce soir là. Une rude nuit d'hiver comme Paris sait en produire parfois. Ce soir-là, dans une belle petite salle de banlieue parisienne, se produisait Ocho y Media. Quand les musiciens et musiciennes ont commencé à jouer, ce fut la joie, l'allégresse, bref, un été en plein novembre...

« Venga Venga Ven ! »
« La Ocho » comme on aime à les appeler est née en 2001. Fruit d'abord d'une passion, d'une drogue, celle des musiques latines. L'envie de jouer, danser et faire partager un éléments principal du quotidien des cubains et cubaines ou autres américo-latins. Ocho y Media naît donc de la réunion de 11 musicien(nes) professionnel(e)s et amateur(e)s qui, de répétitions en répétitions ont su fournir à un public, un set sur-vitaminé et « athlétique ». Car ce groupe est avant tout une formation live, une explosion de rythmes, de cuivres, soutenues par deux voix.
Puis, en 2004, la Ocho y Media rentre en studio et en ressort le premier opus, «¡Llegó la hora !» (Sabor Discos – distribution Mosaïc Music). La galette circule rapidement entre les mains des nombreuses personnes qui ont suivis le groupe sur leurs très nombreux concerts. Le skud atterrit aussi sur les platines des radios de la capitale qui tourneront tout l'été 2004.
«¡Llegó la hora !» est la digne transcription de ce que peut fournir comme adrénaline le groupe sur scène. Enregistré, pour la majorité dans les conditions live, le disque rassemble un répertoire varié de rythmes latins. Loin des musiques faciles que le vieux continent aime à appeler « musique latina » (suivez mon regard vers les Estefan et autres Shakira de tout poil). La Ocho livre des mambos (notamment la très bonne reprise du Mambo n°8 du génial Perez Prado et cette surprenante césure reggae), guanguanco et autres descargas ou salsa (« Calzador » ou « Venga ») endiablées et percutantes et fait ainsi un petit voyage autour du continent sud-américain. On remarquera aussi la grande créativité et les qualités d'arrangement du groupe traduites par cette reprise épicée du Huit et Demi du grand Nino Rota, rendant ainsi hommage à Félini à qui le groupe emprunte son nom.
Fort de cette expérience discographique, le groupe enchaîne toujours et de plus belle les concerts. Petites, grandes salles, la Ocho distribue ses claques de bonheur. La majorité des membres continuent de travailler à côté et le groupe s'enquière d'une maturité live solide.
Eté 2005... Un bruit court... Ocho y Media enregistre une nouvelle galette... « Ce sera en autoprod', tranquille... » me disait Bruno le trompettiste et chanteur du groupe. Alors même que l'industrie du disque des plus gros au plus petit label n'investissent bientôt plus un centime sur les musiques d'Amérique Latines, Ocho y Media persévère...

Et signe... Heu non... « Sigue ! » (autoproduit - distribution Mosaïc Music), c'est le titre du 2e skud de la Ocho. A comprendre, « continuer ». La galette toute chaude est annoncé pour le 24 février 2006 dans les bacs. Album sur les même bases que le 1er côté énergie puisque ici encore le groupe a su trouver le bon compromis entre nervosité scénique et création studio. Le groupe va encore plus loin dans l'exploration des rythmes s'exerçant à la plena de Puerto Rico (« Historia Simple ») ou encore au Boogaloo, métissage de la soul et de la musique des caraïbes (« W.M.D. »). La Ocho ne s'arrête pas là. Fort de sa maturité, les musicien(nes) s'amusent à mélanger les rythmes telles cette salsa accrochée d'un ska inspiré des balkans sur « Cuando llega adrenalina » ou la rencontre du Cha cha cha (chère à l'Orquesta Aragon) et du Ska sur « Skacha » (adaptation du « Jazz et la Java » du grand Claude).
Mais ce n'est pas tout. Les paroles du groupe s'enhardissent de colère sur un monde de plus en plus pourri. Déjà sous-jacent sur le premier album, « Sigue » rassemble aussi des paroles utiles. Se mêlent à la fête musicale, appels à la tolérances et à la découverte de la culture de l'autre (« Mi Ritmo »), réflexions sur la course à toujours plus d'argent (« Dinero »), avertissements et cris lucides sur les tribulations du Bush Jr (« Noviembre 2004 »), critiques de la télévision et autres journalistes en laisse (« W.M.D. »).



La Ocho est, comme d'habitude, un peu partout en concert... Il faut guetter... Il passeront bien près de chez vous...

En attendant, Ocho y Media ne cesse de nous prouver qu'il existe encore des musicien(ne)s français(es) qui savent taper la clave à l'endroit, des passionné(e)s de musiques et de danses, loin des modes et vagues commerciales que nous resservent, chaque année, les grandes industries et productions musicales. C'est à saluer, c'est à soutenir !

Source : Radio Chango

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